Notre histoire

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur… sans jamais oser le demander

" Des Vins de France… produits à Gaillac "

Et Lescarret, d’où vient-il ?

Le Lescarret ne but que du Bordeaux jusqu’à l’âge de 16 ans. Ça n’aide pas. Et quand on sait que peu après, il passa par l’Institut d’œnologie de Bordeaux, on comprendra les préjugés et le manque d’objectivité du garçon. Heureusement, un accident salvateur le frappa d’amnésie. D’abord salarié comme brandouilleur de burette à Sancerre et ensuite régisseur en Provence, il fait naïvement ses classes avant de se jeter à l’eau inconsciemment en 1993 à Gaillac.

Nos fruits : Plus d’une quinzaine de cépages

En blanc : Mauzac (diverses couleurs), Ondenc, Loin de l’Œil, Verdanel, mais aussi Petit Manseng, Chenin, Muscadelle, Sémillon…

En rouge : Duras, Braucol, Prunelart, mas aussi Syrah, Jurançon, Cinsault et même Alicante Bouchet.

Cep de vigne et fleur

A la vigne

Bien sûr, tout se joue (se gagne ou se perd) ici ! On ne décide pas du jour au lendemain du « vin nature ». Vouloir vinifier des raisins sans support œnologique implique une vendange irréprochable et vivante. Ceux qui s’imaginent, avec des raisins lambda, faire du négoce de bas étages se brûleront les ailes !

Un peu jusqu’au-boutiste mais pas intégriste, nous essayons de travailler (de plus en plus) nos sols avec Lulu et Sissi, nos chevaux comtois causse mariniens.

Acte III

La chute est proche ! Cause Marines existe grâce à tous ceux qui ont apporté leur huile de coude depuis près de 30 ans. Evidemment que le vieux Lescarret en est l’esprit, la pierre angulaire mais pas que ! Beaucoup de copains, stagiaires, wwoofers, salariés, ont façonné ce domaine en perpétuel évolution. Ma première épouse, prof, qui a permis à mes aînés de manger à leur faim pendant mes dix premières années d’installation. Ma seconde compagne, qui s’est beaucoup investie pour insuffler un supplément d’âme. Aujourd’hui, mon actuelle partenaire passionnée pas la traction animale qui m’emmène vers d’autres horizons. Causse Marines n’a jamais été un fleuve tranquille et les chemins empruntés étaient sans doute des plus tortueux. Quoique difficiles, le vigneron assume ses choix.

Un peu d'histoire

Certaines mauvaises langues l’appellent domaine de Grosses Narines. D’autres prétendent que le nom viendrait de sa fille Marine. Que nenni ! Causse Marines fut baptisé ainsi lors de son rachat, en 1993, eut égard au nom du ruisseau, Marines, délimitant le bas de la propriété. L’ensemble du vignoble s’étendant sur un causse calcaire fort maigre, l’ambiguïté du nom était toute trouvée…

Patrice taille la vigne

Ingrédients pour faire du vin : raisin !

Initialement (en 93) sur 8 ha, aujourd’hui sur à peine 10 ha, nous nous efforçons de mettre à l’honneur les cépages autochtones ancestralement cultivés. Les décrets d’appellation contrôlés, miteux et poussiéreux (tentant d’éviter le pire, mais assurément empêchant le meilleur), ont eu raison de notre pugnacité. La plupart des vins produits aujourd’hui sont élevés au rang de Vins de France (l’ancienne dénomination Vin de Table était autrement plus racée). Toujours aucun clone ne trône sur le domaine. Toutes les vignes d’avant-guerre étaient « greffées en place ». Les nouvelles plantations sont issues de plantations massales, méticuleusement sélectionnées par nos petites mans (nous avons dû endosser le statut de pépiniériste vis-à-vis de l’Administration…).

jeunes grains de raisin

A la cave

Rien de passionnant. Il suffit de respecter le raisin et la vinification est terminée. Le vigneron ne devrait être à la cave que pour accompagner son raisin et finaliser, sans intrants œnologiques le fruit de son travail paysan. Laisser le sol et la vie s’exprimer et un art difficile !

Label (le beau mot !)

On pourrait aussi intituler « Piège à…moutons »

  • BIO : problème épineux.

Oui, nous sommes toujours hélas toujours certifiés bio. Cesser serait une démarche aussi honnête que suicidaire. Je reste donc, pour l’instant, malhonnête. Les Pouvoirs Publics préfèrent sciemment saupoudrer de stupides subventions aux agriculteurs bio plutôt que de financer de vrais contrôleurs avec de vrais moyens pour débusquer les trop nombreux marauds qui surfent sur le business de la vague verte.

Certificat agriculture Biologique

Nous ne l’arborons cependant pas sur nos étiquettes.

  • La biodynamie

Bien sûr, nous persistons depuis des lustres sur cette voie du vivant. Cependant, nous avons cessés d’apporter notre conséquente obole à quelque association qui tente de contrôler l’incontrôlable (essayez d’analyser sol, feuille ou vin pour me dire si un tel ou un tel a bien appliqué une bouse de corne ou une silice… Bon courage !). Il fut un temps ou nos contrôleurs étaient nos pairs, et où il était passionnant d’échanger avec eux. Aujourd’hui, on perd son temps à éplucher des registres. C’est donc fini pour moi : exit Demeter ;

Les prétentieux Biodyvin n’ont guère gagné ma confiance.

  • Le vin nature

Il se cherche clairement une lisibilité. Le syndicat de défense des vins natures, fraîchement né, aurait pu être un bel outil. Hélas pour nous, la charte « vin méthode nature » nous semble très approximative. Pour nous, un sulfitage du pied de cuve (ferment naturel servant à l’ensemencement de la récolte) est un élément PRIMORDIAL à la stabilité bactériologique et la sélection de bonnes levures indigènes. Une telle pratique ne va influer sur le vin fini que de deux à trois mg de SO2 par litre de SO2 total. Donc « wait and see ».

  • AOC

Beaucoup trop à dire… cliquez ici sur le lien ci  pour mieux comprendre.

Année après année (depuis au moins 30 ans) rien ne change. Tout est figé à Gaillac. Après une longue période de résistance, j’ai craqué et aspire à plus de sérénité. Mon énergie se raréfiant, je préfère la placer ailleurs et produire des Vins de France.

En résumé, Causse Marines n’a plus de chapelle, plus de bannières ; c’est du Causse Marines. Pas simple en termes de communication…

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